Look at me, I'm sobbing like a child.


Mes vies grésillent sous ma peau, j'apprends à disparaitre en contemplant l'horizon. Cette soif indistincte dans mon antre se fait de plus en plus présente, et je lance au ciel mes supplications. Il est bleu aujourd'hui, blanc à tour de bras, des nuages mondains et arrogants le couvrent de leur eau. Il m'offre la fraicheur que je hais la nuit, il m'offre la lumière que je hais le jour, il m'offre les flaques sur les trottoirs, que je hais mon reflet. Les bougies sont ma seule compagnie, leurs flammes tangue et me rappelle la danse qui me transporte, m'a transporté. Je les allume le soir, éteins la lumière, et attend en regardant les feuilles blanches, les feuilles jaunies, rougies par la fureur d'écrire, la fureur de vivre, la fureur de mourir. J'ai toujours ce trou grandissant qu'on perd, comme une toile de peinture dont on ne perçoit plus la forme tant sa grandeur nous éblouit. Je ne sais ce que c'est, c'est noir, c'est gros, c'est lancinant, c'est répété, c'est latent, c'est vivant. C'est trop vivant, ça ronge, ça brûle. Ca m'agace chaque jour, chaque nuit. Les radiateurs sont allumés, la couette sur mes épaules, sept bougies pour seule cheminée, mais j'ai toujours froid.



2 :

La musique dans tes oreilles s'amusent à chatouiller ton coeur. Tu la laisses se glisser en toi, calice de beauté, mesurée en décibels. Belle, belle. Les notes vibrent, résonnent, te rappellent ces concerts où tes battements suivaient le rythme des baguettes, les tons de la basse, les hurlements des chanteurs. Les larmes qui roulent sur tes joues, tu les rappelles parfois, elles s'accordent au rythme de la mélodie.
"Me too.."
Ta tête se balance de gauche à droite, pantin désarticulé, ne vivant que pour suivre ce rythme, continuer cette danse qui se déroule sans toi.

3 :

Tout me lasse. Tout me laisse. J'attends que mon nom me revienne. Cet espoir comme étendard, je l'oublie peu à peu. Suis-je redevenue ce que j'étais, celle que je pensais avoir tué à coup de rochers, de gravats dans la gorge ? Celle qui se laissait faire, celle qui perdait ? J'ai trop donné pour être ce fantasme inanimé à nouveau, cette fille lascive qui ne vit plus pour elle, qui crève jour et nuit à petit feu, qui aime, qui crie, qui danse, qui va là où son esprit la guide sans écouter sa raison.
I'm just falling apart again. Look at me, I'm sobbing like a child.
Oh, how good it felt. I forgot, I need to forget, I do have to forget. What if this whole fantasy is a lie, a life, a universe itself ? What if I just need to open my eyes to cry, to wander in the woods and die ? Your utopia is not mine, is not ours, is not anyone's but yours. And mine is not unique, mine is not rare, mine is kind of stupid. Time is not going to run back in my arms and let me twist it like a rainbow.
J'ai juste cette envie subite de tout plaquer, de vivre au jour le jour pour ne rien regretter, ne pas voir le futur, ne pas voir le passé. Etre qui nous sommes est-il si dur ? Je suis une luciole. Nous nous compliquons trop la vie, elle l'est déjà bien assez. J'énonce des évidences, en voici une autre qui tend de la déraison. Une vie doit être reprise en mains tant qu'il en est encore temps. Point de larmes, point de cris ; ne me repêchez pas encore, laissez-moi couler quelques jours ou secondes. Je quitte le navire.


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