Sa voix
Glisse sur mes cheveux, dont les mèches voleuses
Ont été relevés, barrière archaïque
Aux lentes envolées de sa gorge cosmique
Dont la fumée sonore, à mon âme, est frôleuse.
Contourne mon oreille d'un doigt magicien,
Enserre ma gorge comme un collier nacré ;
Main habile et subtile sur mon cou s'est ancré
Où un grain de beauté, terrassé, ci-gît, sien.
Appuie encor mes seins, mon cœur et mes soupirs
Comme un alcool subtil s'insinue dans des veines,
Comme Amour peut avoir Violence d'ébène,
Comme un rire cruel dévoile les vampires.
M'arrache les hanches, agrippe mes os,
Amène la poupée comme un pantin mobile
Près de son corps bestial, lorsqu'à peine nubile,
Le mien peine-t-encore à ouvrir ses réseaux.
Rend ma cuisse tremblante, à l'état fugitif,
Où l'affranchi s'éveille -du revers de la main-
Touche la liberté, en fait son examen,
Et caresse sa peau qui le rend créatif.
Sensiblement résonne autour de mes genoux,
Modèle mes mollets, demi-temps des valseuses.
S'abaisse jusqu'à baiser mes pieds de danseuse
En frappant le parquet d'un dur Sol, à genou.
Anime mes orteils de spasmes décadents.
Peint mes ongles de rouge et mon ombre d'orange.
Tu as cette voix. Ne me trouve pas étrange.
Ma décence s'est envolée : je mords, Adam,
Ta pomme.
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