Deux sons qui scintillent dans ma gorge, qui frétille à l'oreille comme le vent dans des cheveux. Deux sons simples me brisent la gorge, et ces marques sur mon cou sont des éclats de ma voix qui m'ont écorché sous les cris, écartelés les membranes du coeur, les artères implosant sous la pression de mes tripes. J'ai souvent regardé par la fenêtre en espérant voir l'horizon vide. Mon seul souhait en ce monde est désormais de le remplir de mes larmes, de mes cris esseulés, de mes cris qui prouvent mes sentiments et qui par eux seuls peuvent me donner une raison de vivre.
Descartes disait "Je pense donc je suis". Gaspard Proust, "Je pense donc je suis mais je m'en fous". Corrigeons les malentendus : je ressens donc je suis, je crie donc je suis. Je mets mon âme dans ma vie et ma vie dans mon coeur. Le tout dans mon âme contemplative du monde. Sans monde, je ne suis pas. Sans coeur, je ne suis plus. Sans âme, je n'ai jamais été.

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