J'égare mes vingts ans


J'égare mes vingt ans aux angles de mes courbes
Vouant ma vie aux Anges, mes saisons aux Enfers,
Mes rides au temps amer ; mon sommeil somnifère.
Mon corps dans le sable, sale et tout seul, s'embourbe.

Ma jeunesse ? Un prélude, de ma naissance
Qui passe son temps, s'élude et s'attire à ma mort.
La fin toujours est une nécessité ; Or,
Souvent, le début n'est qu'une coïncidence.

C'est la commune histoire apparentée à tous,
La lassitude se coule dans une eau douce.
J'y crois ; si je meurs, le monde meure en silence...

Et cruel, le temps continue, il suit son cours
Tandis que les piétons, sur le trottoir, accourent,
Fixant leur lent destin, au son de l'ambulance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire