Des allures de mes nuits, j'ai longé mes artères
En soupir pourfendeur d'un air délétère.
J'ai croisé des sauvages dont les épées célestes
Vibraient dans l'oxygène comme une flamme en zeste
De citron frappé. Cette amertume qui me prenait,
Je l'ai vu dans trop d'yeux
Dans trop de cœurs,
Quand à 6 ans à peine, le monde paraît fade
Quand les gens oublient leurs rêves,
Quand s'efface des trêves aux quais maussades.
Et quand mes teenage years se sont lancées
Sur des airs de teenage fears
J'ai cru crier society
Just means anxiety.
J'ai juré sur ce monstre
Hybride entre information et promotion,
Qui s'appelle Journalisme.
Et de mes rêves adolescents,
J'ai cru pouvoir enfin
Donner à cette étoile une ampoule nouvelle,
Et des mains de la main, je me suis vue pousser
Des ailes.
Une fée en voile, comme des cheveux lâches
Décapotés, a volé vers la Lune.
J'ai regardé mes pieds et j'étais dans le noir.
Ils mimaient le crawl pour fuir le désespoir.
M'approchant de l'orbite de ce rond blanc
Je t'ai vu.
Tu étais légère comme une jeune fille
Sur la pointe des pieds
Sur le point de craquer
Pointer un baiser.
Ta bouche qui atterrit sur ma joue timide
A laissé des brûlures, incandescente.
C'est une raison soudaine, comme une algue à la mer
D'amer vaguement houleuse,
Qui donna la larme.
Me ramenant sur terre de sa faux,
Elle éclaircit mes nuits blanches
Dont les insomnies mouvantes
Coulent dans le sablier.
Endormie par la lenteur du quotidien,
Je conçois des fantasmes pleins de
Paradoxes.
Encore des rêves qui me font la mort.
Moaning Julie Blues,
Je porte ma blouse bleue au labo des délires.
Robot sans souci, je souris et ris jaune mécanique.
Les traits de cette machine instable qui me tient
Dont mes pieds portent le corps
Et le corps porte le cœur,
Semblent se dissoudre à l'horizon.
Les promesses sont l'infini,
Des certitudes dont on ne voit le bout.
Je promets donc la fin de ma parole
Sur un air de guitare.
Et sur cette ligne plate de la campagne qui m'entoure,
Je dessine du bout des doigts un talisman
Qui portera les écorchures de moi,
Qui protège le toit de mes nuits.
Et chaque foi où la fée redevient,
Je fais ci, je fais ça, je félicite mes émois
Qui me rendent l'esprit heureux.
Je mets mon âme dans ma vie et
Ma vie dans mon coeur. Les ailes battent
Comme des cils séduisants.
L'envol est prometteur quand le rêve se ment.
Mais une semence naturelle n'est pas grand chose
Dans une forêt où les ombres des arbres
Sont des feuillages de verre,
Où la lumière se réverbe quand l'allumeur l'allume,
Quand le prince blondinet utilise son écharpe
Contre la toux des roses, contre toutes les blondes
Les cigarettes, les bières et même les femmes.

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