Anya

Au dessus des nuages
Comme une déesse absurde
Je me sens aveuglée par la lu-
mière des anges qui m'entourent :
Un grain de poussière dans l'océan,
Qui joue au grand requin blanc.
C'est un autre type de monstre qui m'habite
Un monstre joueur, loquace,
Un monstre à soie.
Ma morale le coince, le tabasse dans un coin de mon âme.
Mais elle devient perfide, aussi sale que le monstre :
Anya saigne. Anya jouit.
Sa douleur et sa joie se vivent comme deux voix d'un même concerto,
Une harmonie, une gymnopédie désaccordée.
Je la sens apeurée par mon rythme de vie. Elle me dévore de l'intérieur : ses dents rongent mon coeur, de la taille de tous mes organes. Mon esprit ne vit plus en paix avec mon semblant de mur intérieur. Je découvre un coeur à moi. Celui qui n'est pas dévoué. Je sens dans mon ventre un fantôme qui tape, qui cogne, qui veut s'extirper de mes entrailles.

Mais cette fausse couche me tue.


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