Pandore

Je suis Pandore, enfermée dans sa propre boîte. Camisole laineuse et bas de soie. Emportée, violentée par les vents d'Eole, violée par les cris des morts qui soufflent à mon oreille ; je danse un pas de deux avec mon ombre, trinquant en silence à la fissure sur le verre de ma pantoufle. J'avorte au bar ma jeunesse perdue, on y entend un cri qui se mue dans l'aiguë de la nuit. Puis le silence, mélodie de ton absence, parsemé du bruit des pas du vide que j'enfante. Tu es mort avec moi comme on fait une fausse couche, et j'ai mal désormais.


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