Quand au premier soupir
Des yeux se sont ouverts :
J'attends mes rossignols.

De grands entrechats
Qui miaulent dans tous les près.
J'entends milles rossignols.

Sous ma poitrine blanche
J'ai l'âme fugitive
Et des piaillements

Qui battent mes pupilles
Comme on bat un tambour,
De leurs serres acérées

Qui ne leur servent pas.
Et ces vies qui vibrent
Sur mon sein glacé.

J'entends cent rossignols,
Je les entends chanter.
Et même après ma mort

Du fond de mes entrailles
Dans un tombé doré :
Toujours ils m'ont parlé.

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