Ce que je trouve étrange dans cette société, c'est l'habitude cuisante que notre coeur possède à être en désaccord avec notre esprit. Depuis quand est-on supposé être heureux lorsque notre raison et nos sentiments sont en désaccord ? Voilà ce que je pense, voilà ce qui m'effraie. Je véhicule l'espoir sur son petit nuage en oubliant de faire voler le mien. Les particules d'eau qui le composent se retrouvent au sol, dans des lacs sublimes, profonds et sombres. Au lieu de ça, je lève les yeux vers l'infini et cherche à accrocher mon regard à son bout. Quel dialecte dois-je parler pour qu'enfin ne soit pas antinomique mes pulsions et mon supposé bien-être ?
Quand je vois un chemin gris et poussiéreux se présenter devant moi, il est celui que je choisis. Peu importe le carrefour qui m'est amené sur un plateau, qu'il soit d'ambre ou d'or, je choisirai toujours d'en sauter pour trouver mon sentir battu par les vents et les monts. Je ne veux pas de ces parfums exotiques à base de concentré, je ne veux pas de ces couleurs criardes qu'on a su recréer, je ne désire plus ces fils à mes poignets enlacés, je ne demande de l'humanité que sa sincérité. C'est dans cette utopie pour enfants que je noie mes idées d'adultes, errant dans la cité de mes rêves débiles.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire